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Revue Peut-on représenter Dieu?
Code de produit : 430311
REVUE : Des spécialistes décryptent la problématique de la représentation de l’insaisissable dans le judaïsme, le christianisme et l’islam
Le Monde de la Bible, « Peut-on représenter Dieu ? », décembre 2015, janvier-février 2016, n° 215
Certains peuvent tuer pour des images, ou détruire des statues millénaires qu’ils considèrent comme idolâtres. Cette actualité impitoyable fournit un prétexte au trimestriel Le Monde de la Bible pour explorer les relations complexes entre les religions abrahamiques et la représentation de Dieu mais aussi la figuration tout court. Les questions soulevées par les récentes violences sont ainsi l’occasion de considérer les contextes historiques de la naissance et du développement des trois monothéismes – judaïsme, christianisme et islam –, leur évolution et leur théologie, mais aussi les controverses qui les parcourent concernant une représentation du divin pour le moins problématique.
Crise iconoclaste
Ce numéro articule la réflexion autour de sept articles consacrés au sujet, mettant en avant le caractère « insaisissable » et par conséquent « irreprésentable » de Dieu dans les trois monothéismes, quand la représentation des divinités allait de soi chez les polythéistes.
Alors que le judaïsme s’est accommodé à sa façon de l’injonction biblique interdisant les images, le christianisme, par la spécificité de l’Incarnation, a permis un changement important. Dans un article consacré aux icônes dans l’orthodoxie, Raphaëlle Ziadé, responsable du département byzantin du Petit Palais, revient notamment sur la crise iconoclaste des VIIIe et IXe siècles, lorsque la vénération des images fut remise en question, avant d’être réhabilitée. Depuis la résolution de cette crise, la production d’icônes a connu des évolutions importantes et permanentes. L’image sacrée, très codifiée, s’affirme comme « véritable liaison entre visible et invisible ».
L’islam pas univoque sur le sujet
Concernant l’islam, le Coran ne mentionne pas d’interdiction de représentation du divin, mais on trouve dans les « hadiths », les « dits du Prophète », un rejet de la figuration, car la création appartient à Dieu. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette religion n’apparaît pas comme univoque sur le sujet. Des querelles vont traverser l’histoire autour de la représentation de tout être vivant. Selon les périodes et les lieux, la figuration, notamment pour orner les textes religieux, va avoir cours. D’où l’étonnement quant à certaines « outrances » et au raidissement sur le sujet actuellement dans une partie de la communauté sunnite.
Bien illustré, ce numéro met ainsi en perspective tout en nuances les réponses diverses des croyants monothéistes face à l’image, jusque dans l’art contemporain.
Marie Malzac
Le Monde de la Bible, « Peut-on représenter Dieu ? », décembre 2015, janvier-février 2016, n° 215
Certains peuvent tuer pour des images, ou détruire des statues millénaires qu’ils considèrent comme idolâtres. Cette actualité impitoyable fournit un prétexte au trimestriel Le Monde de la Bible pour explorer les relations complexes entre les religions abrahamiques et la représentation de Dieu mais aussi la figuration tout court. Les questions soulevées par les récentes violences sont ainsi l’occasion de considérer les contextes historiques de la naissance et du développement des trois monothéismes – judaïsme, christianisme et islam –, leur évolution et leur théologie, mais aussi les controverses qui les parcourent concernant une représentation du divin pour le moins problématique.
Crise iconoclaste
Ce numéro articule la réflexion autour de sept articles consacrés au sujet, mettant en avant le caractère « insaisissable » et par conséquent « irreprésentable » de Dieu dans les trois monothéismes, quand la représentation des divinités allait de soi chez les polythéistes.
Alors que le judaïsme s’est accommodé à sa façon de l’injonction biblique interdisant les images, le christianisme, par la spécificité de l’Incarnation, a permis un changement important. Dans un article consacré aux icônes dans l’orthodoxie, Raphaëlle Ziadé, responsable du département byzantin du Petit Palais, revient notamment sur la crise iconoclaste des VIIIe et IXe siècles, lorsque la vénération des images fut remise en question, avant d’être réhabilitée. Depuis la résolution de cette crise, la production d’icônes a connu des évolutions importantes et permanentes. L’image sacrée, très codifiée, s’affirme comme « véritable liaison entre visible et invisible ».
L’islam pas univoque sur le sujet
Concernant l’islam, le Coran ne mentionne pas d’interdiction de représentation du divin, mais on trouve dans les « hadiths », les « dits du Prophète », un rejet de la figuration, car la création appartient à Dieu. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette religion n’apparaît pas comme univoque sur le sujet. Des querelles vont traverser l’histoire autour de la représentation de tout être vivant. Selon les périodes et les lieux, la figuration, notamment pour orner les textes religieux, va avoir cours. D’où l’étonnement quant à certaines « outrances » et au raidissement sur le sujet actuellement dans une partie de la communauté sunnite.
Bien illustré, ce numéro met ainsi en perspective tout en nuances les réponses diverses des croyants monothéistes face à l’image, jusque dans l’art contemporain.
Marie Malzac
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