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- Christus #244 - Une vie simple - Octobre 2014 (French book)
Christus #244 - Une vie simple - Octobre 2014 (French book)
Product Code: 194421
Présentation du dossier : Une vie simple dans un monde complexe
Il est logique de développer aujourd’hui un goût prononcé pour le simple. Nous vivons dans des sociétés de plus en plus complexes, que cela concerne notre vie quotidienne (ordinateurs, automobiles, etc.) ou le domaine des savoirs (économie, physique quantique, etc.). La conscience de ces complexités entraîne souvent des sentiments de perte de contrôle, d’impuissance à comprendre le monde et à agir sur lui. D’où l’appel du simple dans nos esprits. Mais le simple existe-t-il vraiment (Christophe André) ? Si la recherche d’une plus grande simplicité dans la vie et l’organisation sociale s’impose, le risque est réel de céder à ce que Bergson appelait justement « ?la frénésie des extrêmes? ». En basculant dans un simplisme qui éviterait d’avoir prise sur une réalité jugée trop opaque, on se priverait d’une complexité qui donne aussi une puissance inouïe aux gestes les plus évangéliques. Et plus encore d’une sagesse comme celle de la Bible : en accueillant l’imprévu comme un don, elle l’ouvre à l’imagination et à la créativité des hommes (Dominique Greiner). Mais on fait aussi l’expérience inconfortable de rencontres où la complexité des jargons pousse à une complaisance en même temps qu’à l’opacité. Toute conversation vraie est alors exclue, celle où passent les émotions, celle où l’on se dévoile simplement les uns aux autres, « ?petite musique? » que l’Écriture donne à entendre (Christophe Langlois). Pour être vécue comme un matin nouveau, la simplicité nous fait tendre à être pleinement humains : nous ne sommes vraiment accordés à nous-mêmes qu’en acceptant les médiations qui nous relient les uns aux autres au sein d’un projet de vie. Deux pas sans cesse à franchir pour cela : celui du respect des exigences éthiques qui permet la vie sociale, celui du dépassement politique de la violence dans la recherche de la vie commune y compris avec l’ennemi (Chantal Amiot).
Il est logique de développer aujourd’hui un goût prononcé pour le simple. Nous vivons dans des sociétés de plus en plus complexes, que cela concerne notre vie quotidienne (ordinateurs, automobiles, etc.) ou le domaine des savoirs (économie, physique quantique, etc.). La conscience de ces complexités entraîne souvent des sentiments de perte de contrôle, d’impuissance à comprendre le monde et à agir sur lui. D’où l’appel du simple dans nos esprits. Mais le simple existe-t-il vraiment (Christophe André) ? Si la recherche d’une plus grande simplicité dans la vie et l’organisation sociale s’impose, le risque est réel de céder à ce que Bergson appelait justement « ?la frénésie des extrêmes? ». En basculant dans un simplisme qui éviterait d’avoir prise sur une réalité jugée trop opaque, on se priverait d’une complexité qui donne aussi une puissance inouïe aux gestes les plus évangéliques. Et plus encore d’une sagesse comme celle de la Bible : en accueillant l’imprévu comme un don, elle l’ouvre à l’imagination et à la créativité des hommes (Dominique Greiner). Mais on fait aussi l’expérience inconfortable de rencontres où la complexité des jargons pousse à une complaisance en même temps qu’à l’opacité. Toute conversation vraie est alors exclue, celle où passent les émotions, celle où l’on se dévoile simplement les uns aux autres, « ?petite musique? » que l’Écriture donne à entendre (Christophe Langlois). Pour être vécue comme un matin nouveau, la simplicité nous fait tendre à être pleinement humains : nous ne sommes vraiment accordés à nous-mêmes qu’en acceptant les médiations qui nous relient les uns aux autres au sein d’un projet de vie. Deux pas sans cesse à franchir pour cela : celui du respect des exigences éthiques qui permet la vie sociale, celui du dépassement politique de la violence dans la recherche de la vie commune y compris avec l’ennemi (Chantal Amiot).
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