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Trois pas vers une coexistence
éditorial du N° 217 du Monde la Bible (juin-juillet-août 2016) : juifs, chrétiens, musulmans, coexister ?
Comment parler de coexistence en des temps si troublés ? Si l’actualité ne nous y aide pas spontanément, elle nous force malgré tout à envisager la question à frais nouveaux. Coexister nous le devons quand nous partageons un sol commun. Mais pouvons-nous constituer une communauté humaine, digne de ce nom ? Puisque la religion est souvent mise en avant pour expliquer les impossibilités à vivre ensemble, intéressons-nous à cet obstacle. C’est tout l’en jeu du dossier du Monde de la Bible.
Pour Éphrem Azar, religieux irakien (lire p. 30-35), la principale condition au « vivre ensemble » est l’éducation. J’avais à l’esprit cette réponse du dominicain de Mossoul, quand j’abordais le Petit lexique des idées fausses sur les religions d’Odon Vallet (Albin Michel). « Aucune religion n’est, par nature, violente ou non violente », écrit l’auteur. Chaque tradition religieuse a connu au cours de son histoire ses heures sombres et ses heures heureuses. Des persécutés deviennent persécuteurs. Y compris dans le bouddhisme ou le zen, souvent présentés comme des traditions pacifiques. Détruire les idées reçues sur l’autre qui croit autrement, et connaître les fondements de sa propre religion et son histoire, c’est déjà réaliser un premier pas vers une relation honnête, respectueuse des différences, et donc vers une coexistence possible.
Mais il en faut un second qui est de vouloir vivre avec l’autre. Pour cela, au regard du dossier que nous publions, il semble qu’une volonté politique claire, au sens noble du terme, soit également indispensable pour pacifier et organiser la vie sociale et religieuse des uns et des autres.
Il existe un troisième pas, proposé par des apôtres du dialogue interreligieux. Je puise cette réflexion dans le bouleversant et édifiant témoignage de Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine, en Algérie, assassiné avec ses frères cisterciens en 1996. Témoignage rappelé par Christian Salenson, dans Christian de Chergé, une théologie de l’espérance (Bayard, 2016). Le moine de l’Atlas s’était engagé dans une fraternité avec ses voisins musulmans au défi de la violence. « Suis-je un gardien pour mon frère ? » interroge-t-il à propos de ses visiteurs armés. « Notre conviction, enseigne-t-il à sa communauté de Tibhirine, est que nous ne pouvons invoquer Dieu, père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains hommes créés à l’image de Dieu. »
Respect, volonté, fraternité… Un sacré programme !
éditorial du N° 217 du Monde la Bible (juin-juillet-août 2016) : juifs, chrétiens, musulmans, coexister ?
Comment parler de coexistence en des temps si troublés ? Si l’actualité ne nous y aide pas spontanément, elle nous force malgré tout à envisager la question à frais nouveaux. Coexister nous le devons quand nous partageons un sol commun. Mais pouvons-nous constituer une communauté humaine, digne de ce nom ? Puisque la religion est souvent mise en avant pour expliquer les impossibilités à vivre ensemble, intéressons-nous à cet obstacle. C’est tout l’en jeu du dossier du Monde de la Bible.
Pour Éphrem Azar, religieux irakien (lire p. 30-35), la principale condition au « vivre ensemble » est l’éducation. J’avais à l’esprit cette réponse du dominicain de Mossoul, quand j’abordais le Petit lexique des idées fausses sur les religions d’Odon Vallet (Albin Michel). « Aucune religion n’est, par nature, violente ou non violente », écrit l’auteur. Chaque tradition religieuse a connu au cours de son histoire ses heures sombres et ses heures heureuses. Des persécutés deviennent persécuteurs. Y compris dans le bouddhisme ou le zen, souvent présentés comme des traditions pacifiques. Détruire les idées reçues sur l’autre qui croit autrement, et connaître les fondements de sa propre religion et son histoire, c’est déjà réaliser un premier pas vers une relation honnête, respectueuse des différences, et donc vers une coexistence possible.
Mais il en faut un second qui est de vouloir vivre avec l’autre. Pour cela, au regard du dossier que nous publions, il semble qu’une volonté politique claire, au sens noble du terme, soit également indispensable pour pacifier et organiser la vie sociale et religieuse des uns et des autres.
Il existe un troisième pas, proposé par des apôtres du dialogue interreligieux. Je puise cette réflexion dans le bouleversant et édifiant témoignage de Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine, en Algérie, assassiné avec ses frères cisterciens en 1996. Témoignage rappelé par Christian Salenson, dans Christian de Chergé, une théologie de l’espérance (Bayard, 2016). Le moine de l’Atlas s’était engagé dans une fraternité avec ses voisins musulmans au défi de la violence. « Suis-je un gardien pour mon frère ? » interroge-t-il à propos de ses visiteurs armés. « Notre conviction, enseigne-t-il à sa communauté de Tibhirine, est que nous ne pouvons invoquer Dieu, père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains hommes créés à l’image de Dieu. »
Respect, volonté, fraternité… Un sacré programme !
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